Quelques articles de Presse :
MOTif, (observatoire du livre et de l’écrit en Île-de-France)
L’agent littéraire en France : réalités et perspectives
Les conseillers littéraires
“Le conseiller littéraire remplit quant à lui un rôle éditorial qui relève également des attributions de certains agents. C’est en quelque sorte un éditeur indépendant rémunéré forfaitairement par l’auteur lui-même.
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Ancienne lectrice aux éditions Gallimard, Anne-Sophie Monglon a créé en mars 2009 une agence de conseil littéraire : « J’avais remarqué que des auteurs intéressants ne pouvaient pas progresser ni avoir de chance d’être publiés faute de retour sur leur texte. Je leur propose cette lecture éditoriale, ce que font aussi les agents au sens anglo-saxon du terme, mais, contrairement à ces derniers, je n’effectue pas de sélection préalable et je précise que je ne cherche pas à faire publier les manuscrits. »
Certains de ses clients n’ont jamais été publiés : « Comment décréter que les vrais écrivains sont ceux qui sont publiés, pas les autres ? Parmi les textes refusés, certains méritent un travail et peuvent devenir publiables. » Mais des auteurs déjà publiés viennent également la voir après s’être vu refuser des manuscrits : « Il y a une incompréhension, une barrière qui s’installe entre eux et leur ancien éditeur, la discussion n’est pas possible et les gens se sentent très seuls. »
Sur le travail des intermédiaires de l’édition, Anne-Sophie Monglon explique : « L’édition entretient le mythe romantique de l’artiste inspiré. Plus le travail des intermédiaires est discret, mieux c’est pour tout le monde. » ”
Juliette JOSTE, Extrait de l’étude L’agent littéraire en France : réalités et perspectives, Ed. MOTif, (observatoire du livre et de l’écrit en Ile-de-France), Juin 2010 – Enquête menée de septembre 2009 à janvier 2010.
Lire –
Article de Christine Ferniot
Nouveau métier : conseiller littéraire
Entre l’éditeur et l’agent littéraire, un autre métier tend à se développer : le conseiller littéraire indépendant. Sa démarche ne garantit pas l’édition du roman, juste une expertise du manuscrit. Le conseiller lit le texte, fait une note circonstanciée, s’entretient avec l’auteur et l’aide à trouver des pistes de travail à la lumière des défauts et des qualités de son oeuvre.
Ce travail est rémunéré entre 150 et 300 euros. Mais c’est à l’auteur de démarcher l’éditeur de son choix. Néanmoins le conseiller n’est pas un agent. Pour Anne-Sophie Monglon, ancienne lectrice chez Gallimard devenue conseillère littéraire, ce métier peut aider l’auteur à s’orienter pour mieux sortir de sa solitude et de ses doutes.